Après avoir, cinq années durant, arpenté le territoire des Etats-Unis avec son projet American Power, éclairant l’interaction qui existe entre la production et la consommation d’énergie, entre le corporatisme industriel et ses conséquences dévastatrices sur l’environnement, Mitch Epstein choisit sa ville pour une ode en noir et blanc à la nature. Les grands arbres photographiés par l’artiste, qu’ils se déploient sauvagement ou croissent, taillés avec précaution, sont une mémoire vivante de la ville de New York, le témoignage de la relation symbiotique qui lie les habitants de cette ville à leurs arbres. A l’instar d’Eugène Atget qui, au début du 20e siècle, photographiait les arbres de Paris, Mitch Epstein individualise l’élément végétal, soulignant son caractère exceptionnel. Bon nombre de ces arbres, aujourd’hui majestueux, sont arrivés à New York en tant que souvenirs ou cadeaux diplomatiques. Malgré la progression urbaine qui s’est lentement refermée sur eux, ils demeurent florissants. New York, ville accueillante mais rude est caractérisée par sa très grande diversité de population issue de l’immigration. Ces portraits d’arbres sont à la fois métaphores et monuments. Figurant à l’avant-plan, extraits du décor de la cité, les arbres photographiés s’inscrivent comme acteurs de la vie urbaine, New York, ville d’arbres. « À force de photographier les arbres de la ville, je me suis mis à considérer la ville comme une forêt, la société et l’architecture étaient peu à peu éclipsées par la nature. J’ai développé une perception différente de l’espace urbain, habituellement saisi comme articulé autour de l’humain, et les arbres sont devenus les personnages principaux de la ville.» (Mitch Epstein).
Dans le texte qui accompagne ses images, Epstein fait notamment référence à l’écrivain et photographe hongrois Péter Nádas. Ayant frôlé la mort suite à un accident cardiaque, Péter Nádas a photographié dans son jardin, au rythme des saisons, le même poirier centenaire pour illustrer son récit, La Mort Seul à Seul. En 2005 paraît Turning Back, un livre de photographies réalisées par Robert Adams et qui sonne tel un requiem, témoignant de l’écocide que constitue la déforestation du territoire du Nord-Ouest des Etats-Unis. Avec New York Arbor Mitch Epstein tente simultanément d’apporter une réponse vivante à Turning Back et à son précédent projet, American Power. Inspiré par le travail de Nádas, interpellé par les images d’Adams où se lisent tristesse et beauté, Mitch Epstein compose avec New York Arbor une véritable ode au temps qui passe, une ode à la vie.
L’exposition a été organisée en collaboration avec la Galerie Thomas Zander de Cologne. La Fondation A Stichting présente pour la première fois l’ensemble des 42 photographies en noir et blanc. Cette exposition, coïncide avec la parution aux éditions Steidl du livre New York Arbor de Mitch Epstein.
Fondation A
304 Avenue van Volxem
1190 Bruxelles
tél: +32 (0)2 502 38 78
info@fondationastichting.be
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