Société du spectacle ou Âge de l’hyperspectacle, voilà notre monde, saturé d’images et de messages en tous genres, où la logique du spectaculaire gouverne le plus souvent les productions marchandes. Du mur peint au tout écran, en passant par le panneau hollywoodien, l’imagerie publicitaire s’est réinventée, surfant de l’objet au divertissement jusqu’à l’événementiel. Depuis la fin des années 70, Max Regenberg s’intéresse à cette entêtante omniprésence de l’image publicitaire dans notre espace public. Il scrute l’apparition de ces images qui tapissent notre paysage au quotidien. Des images que nous côtoyons tous les jours sans toutefois leur prêter une attention particulière, des images perçues le plus souvent du coin de l’œil. Des images commerciales qui sont à la fois le miroir et la fabrique ininterrompue de nos pseudo-besoins. Des images conçues pour séduire dans l’instant et qui ne perdurent le plus souvent que par la répétition de clichés sexistes et discriminatoires.
Il y a toujours une image autre dans les photographies de Max Regenberg. Au fil de ses voyages en Allemagne, en France, en Belgique, au Canada et aux États-Unis, voyant des publicités partout, il photographie ces affiches géantes dans les villes ou le long des routes de campagne. Quasi identiques, ces panneaux en toutes langues véhiculent, comme le souligne Jeff Rian, les symboles et signes relevant d’une même algèbre photographique. Max Regenberg en dresse l’inventaire, à la façon d’un anthropologue ou d’un exilé égaré dans un monde où tout devient image. Influencé par des photographes tels qu’August Sander, Bernd & Hilla Becher, Walker Evans, Robert Adams ou encore Stephen Shore, interpellé par la démarche d’artistes tels que Lewis Baltz, Barbara Kruger, Richard Prince ou Mike Mandel et Larry Sultan… Fasciné par ce flux d’images, par les constellations hasardeuses entre nature, architecture, contenu de l’affiche et contexte urbain, ces photographies, comme l’observe l’artiste, enregistrent les sursauts culturels et politiques de notre société de consommation. L’exposition Fair use, dont le titre fait directement référence à la loi américaine sur le bon usage des images des autres, rassemble pour la première fois de nombreuses images de Max Regenberg : Big Brother, une de ses toutes premières photographies ; un récit photo peuplé à la Jaques Tati de figurines aux poses stéréotypées ; des affiches photographiées en noir et blanc ; d’autres en couleurs ou encore des silhouettes découpées de l’archétypal viril cow-boy M, en marge de leurs paysages originels.
Le travail de Max Regenberg a récemment été exposé en 2013 à la Städtische Galerie de Wolfsburg, Der Gebrauch der Landschaft et en 2014 au Centre de la Photographie de Genève. L’exposition de la Fondation A Stichting est organisée grâce au soutien de la Galerie Thomas Zander.
Dans le cadre du Summer of Photography 2014, une initiative de BOZAR.
Fondation A
304 Avenue van Volxem
1190 Bruxelles
tél: +32 (0)2 502 38 78
info@fondationastichting.be
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